L’IA s’installe dans la routine

De la planification marketing au micro-ondes de la pause dîner, l’intelligence artificielle s’invite dans nos gestes les plus simples.


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Bonjour,

L’intelligence artificielle n’arrive plus avec de grandes annonces ni des promesses futuristes. Elle se glisse maintenant dans nos journées, discrètement, au cœur même de nos habitudes. On ne parle plus de l’utiliser : on vit avec.

Dans cet article :

  • Comment l’intelligence artificielle s’installe dans nos gestes quotidiens sans qu’on s’en rende compte.

  • Pourquoi la routine est devenue la clé de la confiance envers la technologie.

  • Et comment l’IA, de plus en plus complice, simplifie nos petits gestes du travail au lunch.

Bonne lecture, Marketers.

MusicScore : le rédacteur écoutait ceci au moment de la rédaction de ce texte : les Four Tops et I Can’t Help Myself.

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De la planification marketing au micro-ondes de la pause dîner, l’intelligence artificielle s’invite dans nos gestes les plus simples.

L’IA s’installe dans le quotidien - Émergences inattendues

On s’attendait à un grand choc. À un avant et un après. À un monde où l’intelligence artificielle allait tout bouleverser du jour au lendemain. Pourtant, l’arrivée réelle de cette technologie s’est faite autrement. Pas dans le fracas des grandes annonces, mais dans le murmure du quotidien. Elle s’est glissée dans nos outils, nos courriels, nos images, nos décisions, nos rendez-vous et parfois même dans nos repas.

Sur le terrain, la réaction n’est pas toujours l’enthousiasme. Pour plusieurs, le mot “IA” évoque encore l’inconnu, la perte de contrôle, voire la menace. Cet été, en côtoyant des gens de tous horizons, j’ai vu cette ambivalence de près. Les uns curieux, les autres méfiants. Certains fascinés, d’autres fatigués d’en entendre parler. Mais au moment où ils ouvrent leur application de photo, activent l’assistant d’écriture ou reçoivent une suggestion automatique de planification, l’intelligence artificielle est déjà là.

Et c’est peut-être cela, l’émergence inattendue de l’année : l’IA n’a pas envahi nos vies, elle s’y est installée tranquillement. Elle est devenue un réflexe, presque un automatisme. Un outil de routine, discret mais présent, qui transforme nos habitudes sans qu’on s’en aperçoive.

L’IA silencieuse — celle qu’on utilise sans le savoir

La véritable révolution, ce n’est pas d’utiliser ChatGPT pour écrire un poème ou coder un site web. C’est d’utiliser, sans même y penser, des fonctions intelligentes dans nos outils quotidiens. Une annonce publicitaire sur les réseaux sociaux, par exemple, est aujourd’hui optimisée par des algorithmes d’apprentissage qui testent en continu les images, les mots et les cibles. L’utilisateur croit gérer sa campagne lui-même, alors qu’une IA ajuste en coulisse chaque détail pour maximiser la performance.

Même scénario dans les plateformes de création ou de bureautique. Canva propose des compositions “magiquement” équilibrées. Outlook rédige des suggestions de réponses avec un ton poli et naturel. Notion anticipe la structure d’un texte avant qu’on ait tapé la moitié du titre. Tout cela, c’est de l’intelligence artificielle intégrée. Invisible, mais bien réelle.

Cette forme d’automatisation n’impressionne plus, et c’est ce qui la rend puissante. On ne se demande pas si on l’aime ou non, on s’y habitue. L’IA devient un réflexe professionnel, une couche de confort. On lui confie nos petits ajustements, nos recherches, nos corrections. Elle ne remplace pas l’humain, elle le déleste un peu. Et sans qu’on s’en rende compte, on s’en remet à elle pour presque tout ce qui demande rapidité et précision.

68 % des Canadiens disent utiliser une application alimentée par l’IA sans le savoir.
(Source : Ipsos Canada, 2024)

L’IA de confiance — celle qu’on apprivoise par la routine

L’adoption d’une technologie ne se fait jamais par décret. Elle passe par la confiance. Et la confiance, elle, vient avec la répétition. C’est là que la routine joue un rôle décisif.

Quand une personne qui jurait ne jamais “toucher à ça” découvre qu’elle gagne du temps en laissant son téléphone organiser son horaire ou corriger ses fautes, quelque chose change. La peur s’efface, la curiosité s’installe, puis vient la dépendance douce, celle qui s’exprime en soupirant “je ne pourrais plus m’en passer”.

Ce phénomène, je l’ai observé tout l’été dans mes échanges avec le public. Les plus méfiants étaient souvent ceux qui utilisaient déjà, sans le savoir, une forme d’intelligence artificielle. Ils la redoutaient à cause du mot, pas de l’expérience. C’est que le vocabulaire lui-même fait peur : “intelligence”, “algorithme”, “apprentissage automatique”. En réalité, l’IA n’a pas besoin de se faire admirer pour être utile. Elle se banalise, et c’est précisément ce qui la rend accessible.

L’IA de confiance n’est pas celle qui brille dans les conférences, mais celle qui aide à envoyer une facture, retrouver une photo ou planifier une route. Elle agit dans l’ombre, sans imposer sa présence. À force d’habitude, elle cesse d’être une nouveauté et devient une évidence.

C’est dans cette banalité que se trouve la vraie adoption. Pas dans la fascination pour la technologie, mais dans la simplicité de son usage. En cessant de la présenter comme une révolution, on lui permet enfin d’être un outil.

L’IA complice — celle qui simplifie les petits gestes

L’intelligence artificielle n’a pas seulement envahi nos écrans, elle s’est invitée dans nos pauses. L’autre jour, entre deux rencontres, j’ai vu quelqu’un photographier son plat avant de le mettre au micro-ondes. Pas pour Instagram. Pour demander à son assistant d’image combien de temps il devait le réchauffer. La réponse est tombée : “deux minutes trente à puissance moyenne”.

C’est anecdotique, certes, mais hautement symbolique. L’IA n’est plus une machine à impressionner, c’est une complice du quotidien. Elle simplifie nos gestes les plus ordinaires : estimer la cuisson, retrouver une chanson, trier nos messages, ajuster la lumière, suggérer un sujet de publication. Elle ne nous demande plus d’apprendre, elle apprend de nous.

Et dans cette interaction légère se cache un grand basculement : celui où la technologie cesse de dominer pour s’adapter. L’IA devient un prolongement naturel de notre mémoire et de notre attention. Elle comble les petits oublis, corrige les erreurs, rappelle les priorités. Elle nous fait gagner du temps, parfois même sans qu’on sache comment.

Le plus fascinant, c’est que cette omniprésence ne suscite plus d’émerveillement. Elle est entrée dans notre confort, dans nos routines. Comme un collègue de bureau qu’on ne remarque plus, mais dont l’absence se ferait aussitôt sentir.



Conclusion

Il fut un temps où l’intelligence artificielle faisait peur parce qu’on la croyait capable de tout. Aujourd’hui, elle s’impose parce qu’elle fait juste ce qu’il faut. Ni plus, ni moins. Elle ne remplace pas l’humain, elle se fond dans son quotidien.

Ce glissement discret change tout. L’IA n’est plus une question de technologie, mais d’habitude. Elle s’installe dans la routine, et c’est précisément ce qui la rend durable. Loin des laboratoires et des promesses spectaculaires, elle vit désormais dans nos outils, nos gestes et nos automatismes.

Et si le véritable signe de son succès, ce n’était pas qu’on en parle, mais qu’on l’oublie ?

Quand on commence à lui demander combien de secondes notre lunch doit chauffer, c’est qu’elle a vraiment trouvé sa place dans nos vies.

Merci pour votre lecture,

On se lit sur le Blogue.

Jeff

Source : Selon une étude réalisée par Ipsos au printemps 2024, 68 % des Canadiens affirment utiliser au moins une application alimentée par l’intelligence artificielle sans le savoir. Ce chiffre en dit long : l’IA n’est plus une innovation qu’on découvre, c’est une habitude qui s’installe. Voir : https://www.ipsos.com/en-ca/34-percent-canadians-believe-development-ai-technologies-bad-thing-30-think-its-good?utm_source=chatgpt.com.

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