Écrire une infolettre convaincante : guide pratique pour PME et créateurs

Apprenez à rédiger une infolettre efficace et engageante. Structure, ton, appels à l’action, erreurs à éviter et cadre légal canadien (Loi C-28).


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Bonjour,

Dans un monde saturé de notifications, l’infolettre reste un canal privilégié pour entretenir un lien de qualité avec sa communauté. Contrairement aux réseaux sociaux, elle permet de parler directement à son lecteur, sans algorithme qui filtre ou distrait. Mais encore faut-il qu’elle soit bien rédigée.

Revisitons les étapes clés pour concevoir une infolettre convaincante, quel que soit notre secteur d’activité.

Dans cet article, nous allons :

  • Apprendre à rédiger des courriels qui captent vraiment l’attention.

  • Découvrir les erreurs les plus fréquentes qui nuisent à nos infolettres.

  • Maîtriser les appels à l’action, la structure et l’objet pour augmenter nos clics.

Bonne lecture,

MusicScore : pour votre lecture, le rédacteur vous suggère d’écouter en sourdine Joe Cocker et The Letter.

Écouter la liste complète des MusicScores sur la chaîne YouTube W+M.

Apprenez à rédiger une infolettre efficace et engageante. Structure, ton, appels à l’action, erreurs à éviter et cadre légal canadien (Loi C-28).


Les bonnes pratiques de l’infolettre qu’on aime

1. Avoir un objectif clair à chaque envoi

Avant de rédiger une seule ligne, posez-vous la question : qu’est-ce que je veux que la personne fasse ou retienne ?

Voulez-vous :

  • Informer (ex. : lancement d’un produit, nouvelle capsule vidéo)

  • Inciter à cliquer (ex. : lire un article, visionner un clip)

  • Convertir (ex. : achat, réservation, inscription)

  • Fidéliser (ex. : partager une histoire, une réflexion, une exclusivité)

Une infolettre = un objectif principal. Évitez de trop en dire à la fois.

2. Structurer le contenu comme une page web

Votre courriel doit pouvoir se lire en 10 secondes d’un coup d’œil :

  • Un titre accrocheur (utile et émotionnel si possible)

  • Une image ou un visuel fort

  • Un court paragraphe ou deux, pas plus

  • Un appel à l’action clair (CTA) : un bouton ou un lien mis en évidence

Pensez en blocs : titre, image, texte, lien. Et laissez de l’espace. Un courriel dense visuellement ne sera pas lu.

3. Soigner l’objet du courriel

C’est la clé d’ouverture. Un bon objet doit :

  • Donner envie (intriguer, promettre, interpeller)

  • Être court (max. 8-10 mots ou 45 caractères)

  • Éviter les mots bloqués par les pourriels (GRATUIT, $$$, URGENT)

Exemples : « Ce que vous n’avez pas lu dans Le Mensuel… », « Trois outils simples pour vos promotions d’été », ou « Mon meilleur conseil avant de partir en vacances ».

4. Écrire avec la voix de votre marque

Parlez comme vous écrivez sur votre site, vos réseaux sociaux ou dans vos publications. L’infolettre est un canal personnel. Il ne faut pas être trop rigide ni trop familier : trouvez le ton qui vous ressemble.

Règle d’or : écrivez comme si vous parliez à UNE personne spécifique dans votre public cible.

5. Ajouter un appel à l’action (CTA) clair et visible

Un bon CTA doit être :

  • Visible (bouton coloré ou lien bien encadré)

  • Clair (« Lire l’article », « Écouter maintenant », « Découvrir la promo »)

  • Aligné avec l’objectif du courriel

Pas besoin de 5 liens. Un bon lien bien positionné vaut mieux qu’un nuage de destinations.

6. Inclure une section de rappel ou d’accroches secondaires

Vers la fin du courriel, vous pouvez glisser un encadré :

  • Liens vers vos dernières publications

  • Une citation ou une inspiration

  • Une promo en cours

Cela ajoute une valeur bonus sans nuire à l’objectif principal.

7. Toujours tester avant d’envoyer

Avant d’appuyer sur « envoyer » :

  • Lisez votre courriel à voix haute

  • Vérifiez l’affichage sur mobile

  • Cliquez sur tous les liens

  • Envoyez-vous un test

Une infolettre qui tombe dans les indésirables ou s’affiche mal est une occasion perdue.

8. Fréquence et cohérence

Choisissez une fréquence que vous pouvez ­maintenir réellement :

  • 1 fois par mois = minimum recommandé

  • 1 fois aux 2 semaines = idéal si vous avez des nouveautés

La clé, c’est la constance. Il vaut mieux être prévisible que briller une fois puis disparaître.



Le saviez-vous ? L’infolettre a plus de 45 ans !

La toute première infolettre à visée commerciale a été envoyée le 3 mai 1978 par Gary Thuerk, un responsable marketing de Digital Equipment Corporation (DEC). Il a transmis un message promotionnel à 393 destinataires via le réseau ARPANET (ancêtre d’Internet), pour annoncer le lancement d’un nouvel ordinateur.

Bien que son courriel ait été considéré comme le premier pourriel de l’histoire, il aurait généré plus de 12 millions de dollars en ventes. Ce moment marque le début du marketing par courriel, bien avant les outils modernes comme MailChimp ou MailerLite.

Les infolettres éditoriales telles qu’on les connaît aujourd’hui (périodiques, segmentées, visuelles) ont vraiment émergé dans les années 1990, avec l’essor du courriel au grand public. Depuis, elles sont devenues un outil incontournable de fidélisation.


Ce qu’il faut éviter dans une infolettre

Même avec de bonnes intentions, certaines pratiques nuisent à l’efficacité de vos courriels. Voici les erreurs fréquentes à éviter :

  • Trop de texte d’un coup. Un bloc de texte dense sans paragraphes ni respiration visuelle fera fuir vos lecteurs. Aérez votre contenu, utilisez des titres intermédiaires et des phrases courtes.

  • Trop d’objectifs en même temps. Vouloir tout dire, tout montrer, tout vendre = confusion. Un message = un objectif. Le reste peut figurer dans un encadré secondaire ou dans une prochaine infolettre.

  • Trop d’images lourdes. Des visuels trop lourds ou mal optimisés ralentissent l’affichage, surtout sur mobile. Assurez-vous que votre message reste compréhensible, même sans visuel.

  • Des liens brisés ou mal formatés. Toujours tester chaque lien. Un lien qui mène à une page 404 ou à la mauvaise destination nuit à votre crédibilité.

  • Utiliser une adresse générique type noreply@… Envoyez vos infolettres avec une vraie adresse de contact (ex. : info@votresite.com ou contact@…). Cela crée de la confiance et favorise les réponses.

  • Négliger l’affichage mobile. La majorité des gens lisent leurs courriels sur leur téléphone. Si votre mise en page ne s’adapte pas, vous perdez une bonne partie de votre audience.

  • Oublier l’option de désabonnement. C’est non seulement illégal au Canada, mais aussi contre-productif. Facilitez le désabonnement : cela nettoie votre liste et augmente vos taux d’ouverture.


Petit rappel juridique : la Loi canadienne antipourriel (C-28)

Depuis 2014, la Loi canadienne antipourriel (C-28) encadre l’envoi de courriels commerciaux. Vous devez absolument :

  • Obtenir le consentement explicite ou implicite de la personne

  • Vous identifier clairement comme expéditeur

  • Fournir un lien de désabonnement fonctionnel

L’objectif est de réduire les courriels non désirés et protéger les consommateurs. Des amendes importantes peuvent être imposées en cas de non-respect. Pour en savoir plus : https://crtc.gc.ca/fra/internet/anti.htm.


Conclusion

L’infolettre bien conçue ne sert pas seulement à informer : elle crée un véritable lien de confiance, positionne votre expertise et fidélise l’audience. Dans un écosystème numérique qui évolue sans cesse, miser sur un canal direct comme le courriel, c’est bâtir une relation durable, à votre rythme et selon vos valeurs.

Envie de recevoir chaque mois des exemples concrets, des outils gratuits et des réflexions stratégiques pour faire évoluer votre communication ?


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Jeff de W+M

Source : Loi canadienne anti-pourriel (C-28) CRTC – Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes. https://crtc.gc.ca/fra/internet/anti.htm.

Cr images : production de Services W+M



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